Hesperian Health Guides
Santé reproductive
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À part ces problèmes d’ordre général, les besoins spécifiques à la femme en termes de santé sont souvent négligés. Il peut s’agir de :
- soins pendant la grossesse et l’accouchement. Les femmes enceintes doivent être suivies avant l’accouchement (soins prénatals), et pouvoir obtenir les soins d’accoucheuses traditionnelles qui comprennent les pratiques traditionnelles liées à l’accouchement.
- services de
- fournitures hygiéniques pour les règles.
- informations et traitements pour les IST et le VIH.
- soignants formés à détecter les problèmes de santé graves chez les femmes, comme les infections pelviennes et le cancer du col de l’utérus.
- safe avortements sécurisés. Ces services existent rarement, surtout si l’agence responsable des soins de santé est opposée à l’avortement.
- suppléments de calcium, de fer, d’acide folique, d’iode, et de vitamine C dans l’alimentation, surtout pour les femmes qui sont enceintes ou qui allaitent (voir Manger pour être en bonne santé).).
- soins dispensés par des soignantes, et non des soignants. Certaines femmes ne peuvent examinées par des hommes, parce que leurs croyances culturelles l’interdisent.
Les moyens d’améliorer la santé des femmes
Vous pourrez peut-être améliorer les services de santé en servant de liaison entre les personnels qui fournissent ces services et la communauté des réfugiés. Aidez les soignants à comprendre les traditions et les besoins de votre peuple. Vous pourriez aussi demander qu’on apporte les changements suivants :
- Si le centre de santé est éloigné, demandez qu’il soit ouvert plus longtemps au moins un jour par semaine. Demandez qu’il y ait des femmes soignantes ce jour-là, surtout si les femmes de votre communauté n’ont pas le droit de se faire examiner par des hommes.
- Si les soignants ne parlent pas votre langue ou ne comprennent pas vos méthodes d'accouchement, demandez qu'une accoucheuse ou qu'une sage-femme de votre communauté leur explique ces méthodes.
- Demandez que des cours sur le planning familial, le VIH, les IST, les soins prénatals et la nutrition soient offerts aux femmes et aux jeunes filles. Rappelez au personnel du centre de santé que les femmes ont besoin d'un espace privé pour discuter des IST, par exemple.
- Demandez des plus de nourriture pour les femmes enceintes ou qui allaitent. Si la nourriture fournie ne permet pas une alimentation correcte, ces femmes devraient recevoir des vitamines en comprimés.
- Demandez que les soignants reçoivent une formation qui leur permette de répondre aux besoins spécifiques des femmes.
Devenir soignante
Beaucoup de camps organisent des formations de soignante, d'agent de santé communautaire, d'accoucheuse traditionnelle ou d'éducatrice en santé, car elles parlent la langue des femmes du camp et peuvent ainsi contribuer à améliorer la santé de l'ensemble des réfugiés.
Par exemple, dans le camp de Kakuma au nord du Kenya, les réfugiées du Soudan du Sud sont participent largement à la prise en charge de la santé des habitants du camp. Beaucoup d’accoucheuses traditionnelles ont été formées et ont reçu des trousses de matériel d’accouchement, et d’autres femmes sont devenues agents de santé communautaires et éducatrices en santé.
Les réfugiées sont formées de manière à pouvoir continuer à travailler aussi bien au Sud-Soudan qu’au Kenya, une fois qu’elles auront quitté le camp. Sara Elija, réfugiée soudanaise, a bon espoir que son nouveau rôle de formatrice d’accoucheuses traditionnelles lui permettra de trouver du travail quand elle ne sera plus une réfugiée.