Travail pour le changement

WikiSanté > Manuel de santé des femmes handicapées > Chapitre 1 : Le handicap et la communauté > Travail pour le changement

Dans ce chapitre :

 

Dans ce chapitre :

Le handicap d’une femme ne l’affecte pas elle seule. Il affecte plusieurs personnes: sa famille, ses amis, et surtout, sa communauté. Une femme handicapée peut mieux se sentir si les personnes autour d’elle, la valorisent et la soutiennent. Changer la manière dont les femmes handicapées sont traitées, constitue un travail de longue haleine. Mais cela n’est pas impossible.

Je rêve d’un jour où les populations du monde entier comprendront enfin que le fait d’avoir un handicap ne veut pas dire être malade ; et que les personnes handicapées sont généralement en très bonne santé. Et comme toutes les femmes, nous devons rester en bonne santé.

Ce que les femmes handicapées peuvent faire

Vous pouvez vous faire entendre en plaidant pour vos droits et en vous assurant que les questions de handicap soient une priorité.

• Refuser d’être confinée dans un seul endroit. Etre aventurière et profiter des expériences.
• Acquérir des compétences en affaires, et s’émanciper sur le plan économique.

Trouver la sécurité sur le marché

Oppah Ndlovu du Zimbabwe utilise un fauteuil roulant et est un membre respecté de la communauté. Elle a mis en œuvre un projet rentable de vente de légumes et de tomates. Maintenant, les groupes communautaires achètent les légumes chez elle. Avec ce revenu régulier, Oppah a pu acheter une maison.

Partager vos histoires.

• Insister sur la participation dans la communauté à tous les niveaux.
• Devenir des modèles pour les autres filles et femmes.
• Parler de votre handicap.
• Proposer d’accompagner les autres filles et femmes où elles doivent aller.
• Prendre part aux activités sportives.

Athlètes de niveau olympique

Un nombre croissant de femmes prennent part aux Jeux Paralympiques, une compétition sportive internationale pour les athlètes handicapés, y compris de handicap moteur, d’amputations, de déficience visuelle, et de paralysie cérébrale. Les Jeux Paralympiques sont organisés tous les 4 ans, après les Jeux Olympiques. Il s’agit d’une activité très instructive qui permet aux populations de voir des femmes handicapées participer avec confiance et compétence.

Une joueuse de bowling dissipe les mythes

Constance Sibanda, une joueuse de bowling aveugle, a été nominée Sportive de l’année en Ouganda, dissipant les mythes selon lesquels, en tant que femme handicapée, elle était « morte depuis longtemps et inutile. » Constance a obtenu deux médailles d’or dans une compétition mondiale. Depuis lors, elle a amassé davantage de médailles dans le domaine du bowling pour aveugles et a participé à des compétitions en Afrique du Sud, en Ecosse, et au Royaume-Uni. Constance invite toutes les femmes et filles à explorer leurs talents cachés.

Ensemble vous pouvez décider des choses qui peuvent être changées dans votre communauté afin d’améliorer la vie pour tous. Par exemple, vous pouvez:

Répétez ... éducation.

ÉDUCATION!

• Organiser un cours d’alphabétisation pour les femmes qui ne peuvent pas lire ou écrire.
• Monter une petite affaire ensemble en fabriquant et en vendant des objets d’art.
• Partager les informations sur les services communautaires et travailler à les rendre plus accessibles.
• Essayer de collecter des fonds – soit à travers un prêt à faible taux d’intérêt ou un don –pour mettre en œuvre un projet qui génère des revenus ou rendre la communauté plus accessible.
• Organiser des campagnes de sensibilisation sur le handicap et plaider pour une nouvelle définition de l’émancipation.
• Collaborer avec les leaders locaux ou le gouvernement afin d’avoir un meilleur traitement envers les femmes handicapées.

Vous pouvez également aider les groupes communautaires :

• Considérer les diverses causes des problèmes de santé auxquels vous et les autres femmes handicapées sont confrontées et décider de ceux auxquels la communauté peut apporter une solution.
• Prendre des mesures en plaidant pour des activités et des mesures qui rendent la vie meilleure pour tout le monde, y compris des soins de santé, l’éducation, et le transport des personnes handicapées.
• Insister sur les infrastructures accessibles.

Autre fois, les personnes sourdes en Ouganda n’avaient pas l’autorisation de conduire. Mais, grâce à notre protestation, nous sommes maintenant autorisées à acheter des véhicules et à les conduire.

• Former un petit groupe. La voix d’une organisation est plus forte que celle d’un individu. Élaborer un plan sur ce que le groupe fera et les étapes qu’il franchira pour réaliser chacune de ses idées.
• Élever votre voix contre les politiques et les lois qui vous discriminent.

Sensibiliser les populations sur l’accès aux infrastructures

Dorothy, une utilisatrice de fauteuil roulant à Bangalore, la capitale d’un état de l’Inde, a constaté que l’immeuble qui abritait les bureaux du premier ministère, n’avait pas de rampes. L’entrée de l’immeuble était aussi trop étroite pour elle. Elle en parla aux gardes et insista qu’ils l’aident pour qu’elle puisse honorer son rendez-vous.

Ensuite, Dorothy envoya de centaines d’emails pour raconter ce qui s’est passé. Cela a accru la pression sur le gouvernement afin qu’il apporte des changements.

A un autre moment, Dorothy suivait un match de cricket, et la police lui a demandé, « Pourquoi voulez-vous venir ici pour suivre le match en live ? Vous pourriez rester à la maison et suivre confortablement le match à la télévision. » Elle répondit que, tout comme les autres, elle aussi voulait suivre le match en live.

Ce que les familles peuvent faire

La façon dont les femmes handicapées sont traitées par leurs familles, leurs amis, et les autres personnes qui les aident, est déterminante. La plupart du temps, une fille handicapée est considérée comme stupide, dépendante et incapable de s’aider soi-même et d’aider les autres, et ne mérite donc aucune ressource. Souvent, les familles aussi la considèrent comme un fardeau honteux à dissimiler, et lui privent du droit de s’exprimer ou de prendre ses propres décisions. Si cela se passe dans une famille ou une communauté, le problème ne vient pas de la fille ou de la femme handicapée, mais des personnes qui sont autour d’elle.

Bien que les femmes travaillent pendant de longues heures plus que les hommes, elles sont toujours considérées comme des charges. Personne n’accordera du temps, de l’argent ou des efforts pour satisfaire les besoins des filles handicapées.

On ne me laisse jamais prendre un bébé à cause de mon handicap, ils pensent que le bébé ne sera pas en sécurité.

Lorsque nous avons un visiteur, la première chose que ma famille me demande, c’est de rentrer dans la maison. Même ma sœur a honte de me présenter à ses amis.

Ma famille attend trop de moi. Ils ne sont satisfaits que si je travaille bien à l’école. Ils disent, « Dieu a donné à Mai quelque chose de spécial pour compenser le fait de lui avoir pris une bonne chose. »

Confiance instaurée

Lorsque Christine avait 13 ans, sa jambe a été amputée à cause d’une maladie. Au début, Christine pensait que c’était la fin de ses rêves. Mais, ses parents la traitaient bien et très vite Christine repris confiance. Au début, les parents de Christine la surprotégeaient, mais elle insista qu’ils la traitent comme ses autres frères et sœurs. Christine a terminé le collège et a reçu des prix d’excellence. Le changement de Christine a fait que le reste de la famille et la communauté réalisèrent que sa jambe amputée ne l’empêchait pas de réaliser ses rêves.

La seule chose qui peut changer ces attitudes est la conscience sociale. Les femmes et les filles handicapées ont besoin d’une bonne alimentation, d’éducation, de soins de santé, et d’opportunités pour être engagées dans les activités physiques et sociales. Voir Chapitre 3: Santé mentale et Chapitre 15: Soutien aux donneurs de soins.

Nous devons prendre des décisions sur ce qui nous concerne, nous et nos familles.

Ils disent « Si vous vous engagez dans le social, vos clients vous verront et auront peur. » Mais ma mère me soutenait et me guidait. Elle m’a dit que je pouvais le faire. Et aujourd’hui, je me sens fière d’avoir pu réaliser mes objectifs.

Respectez, acceptez, et aimez et estimez. Rappelez-vous, je suis intelligente et je peux faire les choses seule. Si vous faites tout pour moi, vous me rendrez handicapée.

Vous pouvez acquérir des compétences

Hong Ha de Laos a contracté la polio lorsqu’elle avait 2 ans. Avec le soutien de la famille, elle a pu terminer les études avec un diplôme en français. Étant donné que Hong Ha n’arrivait pas à trouver un emploi, elle a appris à coudre et ouvrit ensuite un atelier de couture à la maison. Tout en faisant la couture, elle commença des cours d’Anglais. Avec un ami, Hong Ha par la suite ouvre un petit centre de formation en Anglais chez elle. Elle est également coordonnatrice d’un programme sur le handicap.

Assistance précoce

Dans les premières années de leur vie, tous les enfants acquerront plus de compétences physique, mentale, sociale et de communication plus rapidement et plus facilement qu’au cours de toute autre période de leur vie. Etant donné que le bébé apprend dès sa naissance, il est important que les familles commencent à lui accorder une grande attention afin d’aider les enfants handicapés le plus tôt possible.

Cela est important parce que chaque nouvelle aptitude qu’un enfant acquiert repose sur les aptitudes qu’il possède déjà. Chaque nouvelle aptitude lui permet également d’acquérir d’autres aptitudes plus complexes. Par conséquent, lorsqu’un enfant n’acquiert pas une aptitude, il ne peut en acquérir d’autres aptitudes qui dépendent de la première.

Former un groupe de soutien pour les parents des enfants handicapés

Les femmes qui ont des enfants handicapés sont souvent délaissées par leurs partenaires et doivent élever seules leurs enfants. Les groupes de soutien aux parents peuvent être utiles. Les femmes adultes handicapées peuvent donner des conseils sur les types de difficultés auxquelles les filles handicapées peuvent être confrontées au fur et à mesure qu’elles grandissent. Cela peut aider leurs mères à mieux les soutenir.

Vous pouvez former un groupe de soutien pour les adolescentes handicapées pour qu’elles puissent s’entraider et se soutenir mutuellement.

Ce que les communautés peuvent faire

Si les agents de santé, les enseignants, les leaders communautaires, nos familles, et nos voisins changent leur attitude vis-à-vis du handicap, nous pouvons faire notre travail, avoir des liens solides, et enrichir et renforcer nos communautés.

Les groupes communautaires peuvent aider le gouvernement, les agents de santé, les enseignants, les agents de la réadaptation à base communautaire, et les leaders communautaires à avoir plus d’informations sur les questions de handicap. Ils peuvent aussi sensibiliser le public à travers le théâtre de rue, les débats, et d’autres moyens pour leur faire savoir que les femmes handicapées ont les mêmes droits à l’éducation, aux soins de santé et au transport tout comme les personnes qui ne pas porteur de handicap. Les communautés peuvent créer des opportunités d’emploi et donner des informations sur les services offerts aux femmes handicapées.

Les filles et les femmes handicapées sont plus confiantes, croient en elles, et développent leur plein potentiel lorsque les parents et les familles les aiment et les acceptent, et lorsqu’elles ont accès à l’éducation, à l’emploi, et aux soins de santé. Toutes les ressources communautaires, tels que les écoles, les banques, les lieux de culte, les hôpitaux, et les cliniques doivent également être accessibles pour tout le monde.

Les filles handicapées ont très peu de chances d’aller à l’école par rapport aux garçons.

Education

L’éducation est très importante pour les filles handicapées, y compris l’éducation en langage de signes et en Braille ou les cassettes audio pour les filles qui sont sourdes ou aveugles.

Dans beaucoup de pays pauvres, si les filles handicapées ne sont pas en mesure d’aller à l’école et d’être instruites, elles seront réduites à la mendicité pour survivre lorsqu’elles seront adultes.

Le fait de savoir lire et écrire me permet de gagner ma vie avec dignité.

Lorsque la communauté entière travaille afin de promouvoir les droits à l’éducation des personnes handicapées, cela peut susciter un grand changement de mentalité.

Les groupes communautaires peuvent discuter des problèmes et encourager chacun, y compris les autres enfants à accepter et à respecter les filles handicapées. Ils peuvent créer des opportunités d’éducation de la petite enfance, ou faciliter l’accès aux subventions du gouvernement, ou apporter leur aide à travers d’autres moyens. Avec l’éducation, les femmes handicapées peuvent soutenir et enrichir leurs communautés.

Rendre les communautés accessibles à tout le monde

Partout dans le monde, les femmes handicapées travaillent pour rendre les cliniques, les écoles, les marchés, les rues de la ville, les bus, et les communautés plus accessibles aux personnes handicapées.

Je me sens inutile. Je dois toujours compter sur les autres pour qu’ils m’aident à sortir de la maison. S’il y’avait une rampe dans notre maison et des rampes pour entrer dans les immeubles publics, je pourrais me déplacer seule. Je pourrais sortir et aller où je veux, et je ne compterais pas sur les autres.

Les communautés peuvent veiller à ce que les immeubles et les routes soient accessibles lors de leur construction au lieu d’apporter des changements plus tard. De cette manière, tout le monde pourra autant que possible utiliser les infrastructures publiques quel que soit l’âge, l’aptitude ou la condition physique. Elles serviront les jeunes et les personnes âgées ayant des aptitudes excellentes ou limitées, dans des circonstances idéales ou difficiles. Voir “Des idées peu coûteuses pour faciliter l’accès aux bâtiments.”

Mais l’accès désigne plus que les aspects physiques tels que les rampes. L’accessibilité signifie également que tout le monde peut communiquer et comprendre ce qui passe. Ainsi une femme en situation de handicap peut faire plus de choses seule et plus de gens verront que le handicap est une partie importante de la vie. Lorsque les femmes en situation de handicap sont valorisées dans la communauté, la communauté commencera à penser différemment du handicap.

Les gouvernements doivent fournir les ressources nécessaires pour rendre les systèmes de transport, les immeubles, les programmes publics et les infrastructures accessibles à tous, y compris les femmes en situation de handicap. Certains gouvernements sanctionnent ceux qui refusent de coopérer.

Voici des exemples de la façon dont les femmes en situation de handicap ont apporté le changement dans leurs communautés.

Emmener le gouvernement à apporter des changements

Après avoir pris part à un atelier sur le libre accès, les femmes du Centre de Développement des Femmes en situation de Handicap de Lao ont produit une vidéo sur l’accès libre des personnes en situation de handicap. Elles ont commencé à échanger avec les responsables des divers secteurs du gouvernement de la facilitation de la participation des personnes en situation de handicap dans la société. Leurs idées ont été approuvées par le bureau du Premier Ministre, les ministres de la communication, du transport, des postes et de la construction, de l’emploi et du bien-être social, et des affaires étrangères. Elles ont pu collecter des fonds pour construire des rampes à 47 endroits de la capitale, Vientiane.

Rendre l’accès possible

Alicia Contreras de Mexico a été atteinte de la polio lorsqu’elle était enfant. Un thérapeute sage conseilla aux parents d’Alicia sur l’importance de la motiver à être indépendante. Ses parents se sont arrangés pour qu’elle aille régulièrement à l’école de la maternelle à l’école supérieure. Alicia a été la première étudiante en situation de handicap de son école, et son succès ouvrit ainsi les portes de l’école aux enfants souffrant de handicap.

En fin de compte, Alicia alla à l’université. Elle avait cours au troisième étage, et il était difficile de monter les escaliers sans utiliser des béquilles. Alicia alla voir le directeur de l’université et lui demanda de ramener sa classe au premier étage. Il accepta immédiatement. “Ils avaient une autre salle disponible, ” se rappela Alicia. “Mais le directeur n’avait jamais pensé que les étudiants handicapés pourraient avoir accès aux classes situées à l’étage, et je n’avais pensé à poser la question.” Parfois, Alicia a dû lutter davantage pour apporter des changements.

Alicia devint membre d’une association de personnes handicapées appelée “Free Access.” Le groupe pensait que les personnes handicapées avaient les mêmes droits que toute autre personnes et travaillaient à rendre la communauté plus accessible. Par exemple, ils discutaient avec les agents du transport urbain des difficultés de mobilité auxquelles sont confrontées les personnes handicapées. Par conséquent, les agents du transport urbain adaptèrent certains bus pour les rendre accessible aux personnes handicapées.

Free Access est toujours actif aujourd’hui. Depuis 1993, il travaille avec les agents du gouvernement et les organisations non-gouvernementales pour améliorer les conditions de vie des personnes handicapées. Et il reste toujours beaucoup à faire!

Le changement de politiques n’est pas évident. C’est un processus long et complexe. Cela peut prendre plusieurs années et demande beaucoup d’efforts de la part des populations. Vous devez comprendre les coûts, les personnes affectées, et les politiques qui affectent les conditions que vous voulez changer. Il est facile de se décourager lorsque vous luttez pour le changement. Si vous vous sentez dépassée ou découragée, essayez de chercher des conseils auprès des autres femmes handicapées ailleurs dans votre pays, et même hors de votre pays. Et rappelez-vous que vous avez le droit d’utiliser les infrastructures publiques. Vous pouvez créer une communauté accessible.

Voici une histoire sur les personnes handicapées qui ont formé un groupe et apporté des changements dans la ville.

Rendre une ville accessible

A Ekaterinburg, en Russie, le Freedom of Movement Society a travaillé avec la municipalité pour rendre la ville plus accessible. La loi Russe exige que les personnes handicapées aient accès aux immeubles et aux bus publics, mais beaucoup d’endroits sont toujours inaccessibles. La municipalité de Ekaterinburg a mis en œuvre un programme de handicap pour rendre les immeubles accessibles.

Mais un groupe de personnes handicapées qui utilisent des fauteuils roulants or des béquilles se rendent compte que, bien que le gouvernement essayait de les aider, beaucoup d’endroits qu’il reconstruisait étaient toujours inaccessibles pour eux. Ils ont compris que le gouvernement ne pouvait pas le faire sans leur aide.

Ainsi, les personnes handicapées formèrent le Freedom of Movement Society. Elles commencèrent en dressant une liste des endroits de la ville les plus importants à rendre accessible. Ils rencontrèrent les agents de la cité et leur montrèrent la liste. Les agents de la mairie se sont rendus compte qu’ils avaient besoin des conseils des personnes handicapées. Le Freedom of Movement Society veillait à ce que ses membres soient impliqués dans le comité de la mairie qui était chargé de l’amélioration de l’accès. Les personnes handicapées devraient approuver tout projet que le comité décidait de mettre en œuvre.

Le Freedom of Movement Society élabora des directives que les architectes pourraient utiliser pour rendre les immeubles accessibles. Ils ont pu prendre des photos des immeubles qu’ils voulaient construire, et indiquèrent clairement les changements à apporter.

Maintenant, les anciens immeubles sont en train d’être changés. Et les nouvelles directives sont utilisées partout dans la ville. Grâce au travail de Freedom of Movement Society, tous les nouveaux immeubles de bureau et plusieurs autres immeubles sont accessibles aux personnes handicapées. Les nouveaux trottoirs sont abaissés à certains endroits pour les personnes utilisant des fauteuils roulants. Le nouveau centre commercial de la ville est accessible aux personnes handicapées. Le Freedom of Movement Society a également emmené la mairie à rendre plusieurs écoles et les salles de cinéma accessibles.

—Monde du Handicap

Prendre des mesures

Voici quelques autres idées pour les femmes handicapées afin d’aider la communauté à prendre des mesures.

• Organiser des activités sociales qui aident les filles handicapées à sortir et à rencontrer d’autres personnes handicapées et d’autres jeunes filles.
• Partager des informations sur la recherche et la création d’emplois.
• Soutenir les femmes qui sont maltraitées à la maison ou en public ou sur leur lieu de travail.
• Dispenser une formation sur le leadership et l’aptitude à vivre en société.

Fourniture des ressources pour le changement en Ouganda

L’Association Ougandaise des Femmes Handicapées a créé un programme de prêt renouvelable pour permettre aux femmes handicapées de monter leurs propres affaires, fournir des infrastructures éducatives et de mobilité et former un groupe de théâtre pour sensibiliser le public sur le handicap. Elle vise à promouvoir les droits et le bien-être des femmes handicapées, plaider pour une meilleure éducation des enfants handicapés, enseigner les aptitudes nécessaires à la vie autonome, partager des informations sur la santé reproductive, et "lutter contre la pauvreté, l’ignorance, les inégalités sociales, et les maladies."

Des femmes apportent le changement à El Salvador

A El Salvador, le groupe de défense des droits des handicapées ACOGIPRI met en œuvre des programmes féminins depuis 1987, et regroupe des femmes en handicapées issues de milieux socio-culturels différents pour tenir des discussions sur la sexualité et d’autres sujets. Il travaille aussi à:

• Dispenser une formation sur l’alphabétisation et le leadership ;
• Rendre les infrastructures et services disponibles pour les filles et les femmes quel que soit leur handicap ;
• Lutter contre la discrimination et la violence

Les communautés sont plus fortes lorsque tout le monde est impliqué

Nous mettons la pression pour une plus grande implication dans la communauté...

...et travaillons pour le changement dans le domaine de la santé et de l’éducation.

Je rêve d’un jour où toutes les femmes handicapées seront autonomes, auront leurs propres familles, et utiliseront les infrastructures publiques sans l’aide de quelqu’un!

Malgré les obstacles dus aux préjugés, l’ignorance et la discrimination, les femmes handicapées partout dans le monde, renforcent leurs compétences pour l’autosuffisance.

Les femmes handicapées doivent être entendues lorsque les décisions sont prises à tous les niveaux et sur chaque question –pas seulement les questions liées au handicap. Personne n’a toutes les réponses. Tout le monde, femmes et hommes handicapés ou non, les personnes qui luttent pour les droits humains, et pour les droits des travailleurs et pour la dignité des femmes partout dans le monde, doivent s’unir pour aider les femmes handicapées de vivre en bonne santé, à être autonomes et à mener une vie utile. En nous assurant que nous entretenons la vie en chacun de nous, et en apprenant des autres, nous pouvons construire un monde plus juste pour tous.

Discutons des changements dans votre communauté qui aideront chacun à mieux s’impliquer et à avoir une meilleure santé.

Cette page a été mise à jour : 29 janv. 2024